Même si ceux qui aiment se
référer aux méthodes en toute occasion ne sont pas les meilleurs experts, elles
peuvent être utiles : les méthodes sont exactement du bon sens en
conserve, du savoir-faire surgelé !
Toutefois, faut-il en faire
bon usage. De lecture ennuyeuse, elles résultent souvent d’un compromis. Il ne
s’agit pas « d’appliquer la méthode » mais d’en bâtir une de façon
appropriée à partir d’éléments disponibles. Ils convient alors de distinguer ce
qui est important et ce qui doit être négligé.
Une lecture critique cherche
à délimiter ce que la méthode apporte et ce qu’elle n’apporte pas. Par exemple,
en suivant CMMI à la lettre on peut s’égarer longtemps sur la prise de décision :
quelle légitimité, quelle démarche, quelles informations fournies. Des
documents sont identifiés mais aucun indicateur qualité (sur le contenu) n’est
précisé. A la limite, une entreprise saurait gérer les exigences formulées,
mais ne saurait pas comment les formuler …
Enfin, CMMI se focalise sur la maîtrise de la gestion de projet, et
ignore ce qu’elle suppose déjà bien fait par ailleurs : la gestion du
portefeuille de projets, la sobriété des exigences, l’observation et
l’animation de l’usage des produits.