La transformation numérique
n’est pas le simple déploiement de technologies nouvelles, mais un mouvement de
fond qui impacte la nature-même de nos activités et la culture de nos
collaborateurs… La dimension éthique est souvent évoquée : protection des
données personnelles, connexion permanente, surveillance électronique, respect
de la vie privée, droit à l’oubli… L’éthique est bien plus qu’un garde-fou :
elle est au cœur même de la stratégie des entreprises et sa place se trouve
notoirement amplifiée avec l’usage des technologies du numérique.
Elles impactent les
compétences des collaborateurs et induisent un nouveau type de leadership
entrepreneurial. L’éthique, tout comme la Culture numérique, exige une vision,
un dessein, une ambition qui se concrétise dans une orientation. Questionner le
numérique devient une exigence et une responsabilité managériales. Penser la
transition numérique de nos organisations signifie harmoniser vitesse,
innovation et efficacité collective ; concilier les impératifs d’efficacité
économique avec le souci des valeurs et des finalités ; mobiliser les
valeurs d’engagement, de coopération et de confiance.
Les caractéristiques du numérique forment une ouverture radicale sur le
monde et ouvrent un champ de possibles infini. Ceci peut faire émerger le
meilleur comme le pire. C’est bien parce que le numérique est un phénomène
culturel voire anthropologique, qu’il crée de nouveaux comportements, de
nouvelles normes sociales, de nouvelles manières de voir le monde, qu’on a
besoin de réifier des systèmes de valeurs de droit ou d’éthique.