Notre point de vue à école 42
est qu’il faut des gens capables de co-inventer avec les clients. Bien
transcrire ensuite en logiciel, c’est le petit bout de la lorgnette. On ne
manque pas de compétences. On manque de gens capables de faire travailler les
gens ensemble. Je les appelle les « synergiseurs ».
C’est différent d’un chef d’orchestre
que l’on suivrait. Il s’agit de mettre les gens ensemble pour faire tourner les
problématiques, faire émerger la conscience de ce qu’il faut faire. Il s’agit
de faire une œuvre collective, que personne dans le groupe ne pouvait prévoir
avant.
La France est un carrefour en Europe. Notre chance est là. Nous devons
cultiver cette spécificité entre nos côtés latin et allemand. Nous sommes à la
fois très créatifs et rigoureux. Le problème de la France, c’est qu’il s’agit
d’un pays ultra-corporatiste avec une prégnance des élites qui se
protègent. Nous jouons la course de la concurrence internationale avec
10% de la population.
Xavier Niel (patron de Free, créateur et financeur de 42)
aurait dit « ceci n'est pas une école », un peu comme Magritte écrivait sur son
tableau « ceci n'est pas une pipe ». Vous trouvez ça fumeux ? Espérons
pour les élèves que ce n'est pas du pipeau. A suivre …