Comment mesurer l'impact
économique des dirigeants sur la performance de leur entreprise ? Ils ont été
évalués (ainsi que leur équipe) sur huit critères clés (conduite du changement,
service du client, capacité à recruter des talents…), et leurs notes (sur 7
points) ont été comparées aux résultats économiques de leur société. Les
enseignements qui en sont tirés sont parfois surprenants.
Par exemple, avoir des
managers bons dans tous les domaines ne suffit pas. Mieux vaut des cadres qui
excellent dans deux ou trois «compétences clés» (sur les huit étudiées), à
condition que d'autres membres de l'équipe disposent des cordes manquant à leur
arc. Un dirigeant fin stratège mais piètre meneur d'hommes ne freinera pas sa
société si l'un de ses collaborateurs est particulièrement agile en management.
Alors que 3 sur 8 est le nombre minimal de compétences clés (travail en
équipe, pédagogie, conduite du changement…) dans lesquelles un dirigeant doit
exceller, seuls 11% des dirigeants évalués atteignent la note moyenne de 5 sur
7. La société doit, pour compter parmi les meilleures, posséder un pourcentage
minimal d'excellents dirigeants, dont 40% de surdoués en compréhension du
client. Les génies étant rares, la guerre des talents va repartir de plus
belle.