Les RH français sont souvent
loin de l’opérationnel parce que l’organisation ne s’est pas adaptée à
l’évolution de la fonction RH. Ils sont en un peu moins de quinze ans passés
d’un rôle de responsable administratif à un rôle de développement de la
carrière des collaborateurs. Ce changement est toujours en cours.
Pendant ce temps, les médias
et réseaux sociaux ont fait évoluer nos modes d’interaction, de collaboration,
de décision, notre rapport à l’information, au partage, à l’autorité même. Dans
notre vie de tous les jours, nous sommes tous en position d’acteur plutôt que
de spectateur. L’entreprise peine à intégrer ces nouveaux comportements, en
maintenant des organisations par trop verticales, en cultivant le secret, etc.
Demander aux collaborateurs de faire le grand écart ne me semble ni source
d’efficacité, ni source de bien-être.
Dans un environnement complexe et incertain, rares sont les problèmes
qui ne nécessitent pas l’intervention de plusieurs acteurs. La collaboration
apparaît comme une évidence. Et si l’on considère que la compétitivité d’une
entreprise repose sur le talent de ses collaborateurs, faire en sorte qu’ils
aient envie de donner le meilleur d’eux-mêmes est essentiel ! La notion
d’engagement est souvent confondue avec d’autres notions comme la motivation.
Elle est plus profonde car on est engagé parce que l’on croit en une cause, en
des valeurs, en un projet.