La dette informatique
équivaut au coût induit par les développements et la maintenance nécessaires
afin d’actualiser les applications de l’entreprise. Une nouvelle étude Micro
Focus montre que 46 % des décideurs informatiques admettent qu’ils n'en
connaissent même pas le montant, ce qui crée un passif caché dans le bilan et
constitue un risque économique grandissant. Le Gartner avait estimé que la
dette informatique mondiale atteindrait un trillion de dollars d’ici 5 ans.
Les DSI interrogés estiment
que leur dette informatique s’élève en moyenne à 10,9 millions de dollars, dont
8,5 millions attribués aux applications mainframe, et que cette dette pourrait
augmenter de 9 % en moyenne dans les cinq ans à venir. Toujours est-il que 44 %
des décideurs informatiques confirment ne pas avoir de processus structuré pour
la mesurer et la gérer, et ne prévoient pas d'en mettre en œuvre.
La vérification et la mise à
jour des applications restent aujourd’hui au stade du bricolage, ce qui crée un
passif effrayant. Un DSI admet souvent que son portefeuille applicatif est un
"vrai bazar", qu'il contient des applications héritées que personne
ne sait mettre à jour ni n’ose toucher, qu'il ne sait plus très bien quelles
sont les relations entre elles et quelles sont celles à arrêter.
Si les DSI veulent exploiter pleinement ces 27 % de leur budget, bien
gérer son portefeuille applicatif devient donc un impératif stratégique. Mais
cela entre en contradiction avec la façon dont ils sont évalués : leur
promptitude à réagir à l’évolution à court terme des besoins métier.