Les usages du web ne
démontrent pas tant un appétit d'information qu'une fringale de conversations,
voire de bavardages, que d'aucuns jugent évidemment « inutiles », et même
nuisibles. Facebook est avant tout la plus grande base de données jamais créée
sur ce que les gens aiment, font, qui ils connaissent et même où ils se
trouvent. Les analyses sémantique et syntaxique ne sont plus nécessaires,
l'étude des liens entre toutes les données suffit pour construire du sens.
L'exploitation intelligente
des données va devenir un point clé de l'innovation des produits et services.
Les missions de la DSI devraient donc s'orienter vers une plus grande
coopération avec les services de R&D, de marketing ou de SAV. Pourtant, 44%
des informaticiens n'ont jamais entendu parler des bases de données « Not
Only SQL » qui offrent fiabilité et rapidité dans le traitement d'énormes
quantités de données, comme dans Facebook et Twitter …
La rentabilité de leur
exploitation dépendra de leur valorisation. On peut penser que les services
très personnalisés, très intimes ou très prévenants (pouvant aller jusqu'à
anticiper la demande du client) seront des gros consommateurs de ces données.
Mais ce type de service haut de gamme ressemble finalement aux services rendus
par les bons majordomes d'antan dont les caractéristiques professionnelles
étaient la discrétion et la loyauté.
L'actuelle peur de Facebook, calquée sur la peur d'une surveillance
d'état, centralisée, de type Orwellien, ressemble finalement à ce qu'elle est :
une peur d'un autre siècle.