L’effet de mode sur l’innovation renvoie vers le cœur de l’entreprenariat : l’attractivité du client, la différenciation vis-à-vis des concurrents, le risque … et les rentes de situation. La DSI se retrouve candidat désigné pour jouer un rôle essentiel, quand on se focalise sur la seule innovation technologique. Mais dans la majorité des organisations (dites « non-technologiques »), il s’agit d’appliquer intelligemment la technologie existante sur le marché : introduction de nouveaux modèles économiques, innovation organisationnelle ou par les usages, nouvelle exploitation de données existantes, …
La DSI n’innove pas elle-même, elle ne dépose pas de brevet. Elle gère la technologie : veille, transfert et expertise. Sa légitimité sur l’innovation non-technologique est tout sauf naturelle, mais elle a une contribution significative. Pourtant, 38% des DSI interrogés estiment que "la fonction informatique n'apporte pas aux métiers l'agilité dont ils ont besoin", et 29% pensent qu'elle est "incapable de suivre le rythme des évolutions de leur environnement". Un aveu d'échec ...
La focalisation sur les enjeux opérationnels à court terme constitue un frein à l'innovation. Les plus innovants consacrent un budget sensiblement plus important à la définition stratégique et la planification, dépensent moins sur
la maintenance d'infrastructure et de support, ont plus recours à des prestataires externes, se concentrent sur la relation avec les directions métiers.