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EN 5 LIGNES : lettre d'information sur le management par processus

Episode 44
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots ...

Juin 2015

Edito

Les dernières livraisons des maisons Larousse et Le Robert ne manquent pas de surprises et de jeunisme. Comme d'habitude, nous direz-vous. Oui, mais maintenant c'est officiel, chacun peut librement rétropédaler, décarboner, chneuquer ou siester (notre éditeur de texte en perd son correcteur othographique). Certains nouveaux mots seront peut-être éphémères, car s'ils sont très tendances, et on peut croire qu'ils passeront de mode, avec l'égo-portrait, les crudivores, familiers de la bistronomie. D'autres, comme les climatosceptiques, resteront. Les technos apportent leur lot : big data et community manager font maintenant bon ménage, peut-être à l'aide de quelques bitcoins. Ils restera toujours quelques zadistes pour dénoncer le massacre de la langue française.

Comment ces mots émergent-ils ? Difficile à cerner. Il en est un qui, très confidentiel outre-atlantique jusque là, a éclos le 17 décembre dernier lorsque Maurice Lévy (Publicis) nous tint à peu près ce language Everyone is starting to worry about being Ubered. Le gourou donnait ainsi ses lettres de noblesse à l'ubérisation, donnait le feu vert à son emploi tout azimut (les frenchies s'enflamment en février/mars). Qui de "l'ubérisation de l'économie", qui de "l'ubérisation des banques", ou de "l'ubérisation de la société". Nous voilà bien. Vous étiez un peu perdus ? Nous le serons plus encore. Car le néologisme n'éclaire rien, s'interprète largement et sème la discorde, pour opposer encore et toujours anciens et modernes.

Il y en eut d'autres. Agile ? (en opposition à lourdeau ?) L'agilité est l'habileté de changer la position de son corps. Ceci requiert une combinaison d'équilibre, de coordination, de réflexes et de force (dixit Looper, contributeur wikipédia). C'était clair ... jusqu'au jour où le sujet s'est immiscé dans l'univers professionnel. Depuis, c'est un peu flou. Qui peut comprendre : "Le Product Owner s’occupe de créer le backlog du projet en définissant des user stories et en leur attribuant une valeur métier et une complexité. Puis il regroupe ces différentes user stories dans différents sprints" ? A part un bon agility manager, je ne vois pas.

Bonnes vacances

Edito

Les dernières livraisons des maisons Larousse et Le Robert ne manquent pas de surprises et de jeunisme. Comme d'habitude, nous direz-vous. Oui, mais maintenant c'est officiel, chacun peut librement rétropédaler, décarboner, chneuquer ou siester (notre éditeur de texte en perd son correcteur othographique). Certains nouveaux mots seront peut-être éphémères, car s'ils sont très tendances, et on peut croire qu'ils passeront de mode, avec l'égo-portrait, les crudivores, familiers de la bistronomie. D'autres, comme les climatosceptiques, resteront. Les technos apportent leur lot : big data et community manager font maintenant bon ménage, peut-être à l'aide de quelques bitcoins. Ils restera toujours quelques zadistes pour dénoncer le massacre de la langue française.

Comment ces mots émergent-ils ? Difficile à cerner. Il en est un qui, très confidentiel outre-atlantique jusque là, a éclos le 17 décembre dernier lorsque Maurice Lévy (Publicis) nous tint à peu près ce language Everyone is starting to worry about being Ubered. Le gourou donnait ainsi ses lettres de noblesse à l'ubérisation, donnait le feu vert à son emploi tout azimut (les frenchies s'enflamment en février/mars). Qui de "l'ubérisation de l'économie", qui de "l'ubérisation des banques", ou de "l'ubérisation de la société". Nous voilà bien. Vous étiez un peu perdus ? Nous le serons plus encore. Car le néologisme n'éclaire rien, s'interprète largement et sème la discorde, pour opposer encore et toujours anciens et modernes.

Il y en eut d'autres. Agile ? (en opposition à lourdeau ?) L'agilité est l'habileté de changer la position de son corps. Ceci requiert une combinaison d'équilibre, de coordination, de réflexes et de force (dixit Looper, contributeur wikipédia). C'était clair ... jusqu'au jour où le sujet s'est immiscé dans l'univers professionnel. Depuis, c'est un peu flou. Qui peut comprendre : "Le Product Owner s’occupe de créer le backlog du projet en définissant des user stories et en leur attribuant une valeur métier et une complexité. Puis il regroupe ces différentes user stories dans différents sprints" ? A part un bon agility manager, je ne vois pas.

Bonnes vacances

Laurent Houmeau

 

Organisation

Amazing ! Je t'amazone, tu m'amazones, il ...

Source : Eviter l'uberisation en s'uberisant soi-même, dans le Journal du Net du 22 juin 2015

Le marché est d’emblée vu comme étant mondial, même dans le cas des marchés de niche. Un pure player raisonne grand, sans se poser (trop) des questions sur les barrières à l’entrée ou sur les capacités de son entreprise à adresser autant de marchés différents. Même si dans les faits, l’expansion est progressive, le fait de penser « monde » donne une nouvelle et rafraîchissante perspective pour construire l’offre. 

La maîtrise des coûts est une dimension évidente mais riche en conséquences, notamment parce qu’elle touche de plein fouet les entreprises existantes depuis longtemps et qui ont des acquis et des contraintes. La maîtrise des coûts passe, tout d’abord, par l’absence d’immobilisations et une masse salariale réduite à la stricte nécessité. Tout le monde sait, en effet, que Booking n’a pas d’hôtels, qu’Uber ne salarie pas les chauffeurs et qu’AirBnB ne détient aucune maison louée en propre. Cette caractéristique offre à ces entreprises une grande agilité organisationnelle et leur permet de concentrer les investissements dans le marketing et l’évolution de leurs plateformes et services clients. Mais le « zéro immobilisation » n’est pas le seul élément de la maîtrise des coûts, car il faut y ajouter une structure managériale plate (loin de certaines armées mexicaines que l’on peut observer encore) et une collaboration étendue, non seulement en interne mais aussi avec les partenaires ou même les clients, ce qui démultiplie les capacités d’innovation et d’adaptation. 

Sans la technologie, il n’y aurait pas de pure players. Ceux-ci savent en tirer parti et offrir au consommateur une expérience utilisateur au moins satisfaisante et surtout sans discontinuité ; le multicanal, souvent un vœu pieux chez les acteurs classiques, n’est pas un concept éthéré chez les pure players.  Même si ces derniers ne sont pas forcément très innovants du point de vue d’interfaces et parcours proposés, ils offrent la cohérence et la continuité de l’expérience qui sont au moins aussi importantes pour un utilisateur-client que l’innovation digitale en tant que telle. 

Il est souvent question du business model des pure players et de leur mode de rémunération.  Il est intéressant d’observer que les derniers entrants ayant réussi, ne proposent pas la gratuité et le financement par la publicité comme un modèle universel. 

15 ans après l'apparition de l'expression pure player, le sujet fait toujours couler l'encre. On tourne la page ?

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Pilotage

Osez la dataviz (ce n'est pas le prochain tube de l'été)

Source : Faut-il vraiment représenter les données visuellement ?, par Charles Miglietti

Le développement des technologies, notamment Web, pour représenter les données ont ouvert les possibilités, permettant de les adapter au plus près aux enjeux des métiers. Cette progression des représentations va de pair avec l’augmentation massive des data collectées et transmises aux équipes opérationnelles. 

Dans ce cadre, la mise en contexte et l’agrégation des données deviennent de plus en plus cruciales. La hiérarchisation de l’information et l’interactivité permettent de s’approprier les données en les manipulant. Cette nouvelle dimension n’est pas un simple gadget de plus, mais au contraire donne du sens et valorise les données collectées auprès des métiers. 

L’interaction permet de représenter des notions complexes comme l’acquisition de clients multicanal, ou l’observance de prise de médicaments auprès des patients. Résumer les datas à des chiffres leur fait perdre une dimension importante : une partie appartient à un tout. La cohérence de l’information, les connexions, la représentation visuelle de la hiérarchie sont des facteurs qui donnent du sens et améliorent l’analyse, permettant de prendre les bonnes décisions en ayant une vision claire de la situation.

A la fin des années 80, j'ai dévoré "La graphique et le traitement graphique de l'information" de Jacques Bertin (publié en 1977 !). Tout était dit. Depuis, les graphiques Excel m'ennuient ... terriblement.

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Système d'information

Le mardi c'est ravioli. Et les autres jours ?

Source : Opposer Architecture d’entreprise et Agilité, c’est nouille, par Alain Guercio sur Mega Community

Bien sûr, la fabrication des raviolis est un peu plus compliquée que celles des lasagnes ou des spaghettis. Il faut prendre en considération leur couplage faible qui est assuré par l’emporte-pièce et la fermeture du ravioli, et la cohérence interne du ravioli qui se révèle être lui-même un système composite et multicouche.

Dans la recette, une donnée importante est la composition de la farce, car elle est au cœur du ravioli et peut représenter un axe de différenciation majeur. Dans un système d’information, on ne rigole pas avec la farce, car elle est constituée d’informations, un des actifs les plus stratégiques pour les organisations. 

Une architecture d’entreprise agile, c’est épatant !

Même si je vous accorde que cette métaphore culinaire est un peu osée, merci de ne pas en faire un fromage, d’autant plus que si le sujet est chaud, le problème se révèle gratiné. Pour l’heure, on se contentera de conclure que l’architecture d’entreprise identifie des sous-systèmes. La règle première en architecture impose que chaque sous-système doit présenter une cohérence interne forte et un couplage faible avec les autres sous-systèmes. C’est ce couplage faible qui permet au ravioli de bouger sans impliquer les autres dans son mouvement.

L’architecture d’entreprise sait alors définir le périmètre optimal à chacun des projets ainsi que leurs interactions avec le reste du système. Une fois le niveau d’intégration connu, il est alors possible de décider de lancer un projet en mode « agile » en toute connaissance de cause. C'est-à-dire en allant vite et bien, avec un risque maîtrisé.

Mais pourquoi doit-on se contenter d’un seul projet agile ? A l’heure du numérique, les organisations ont besoin de lancer une multitude de projets agiles. Vous comprenez que si vous faites tourner plusieurs fourchettes dans un même plat de spaghetti, il est certain que le repas va mal se terminer.

Opposer l’architecture d’entreprise aux méthodes agiles n’a pas de sens. L’agilité de l’entreprise est la finalité première de ces deux approches. Quand l’une dit « Think Global », l’autre dit « Act Local ». 

Ce phrasé me rappelle quelque chose. Marier digital et pasta : un régal.

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Qualité

Inspecteur Gadget Je vous arrête là !

Source : La révolution numérique pourrait saper les fondements de l’Etat, entretien avec Benoît Thieulin (patron du Conseil national du numérique), dans Rue89, le 18 juin 2015

Vous vous appuyez beaucoup sur le « design de service public », le fait de partir de l’expérience des utilisateurs, de construire avec eux les services et de les tester au fur et à mesure. Ce n’est pas gadget ? 

Quel est l’enjeu ? Si nous n’y prêtons pas garde, la révolution numérique va saper les fondements de l’Etat. Les routes, les relais de poste, ont permis aux Etats d’organiser les territoires et de déployer une souveraineté politique. Ce sont maintenant les « infostructures » qui agencent les nouveaux pouvoirs. Si l’administration continue d’ignorer ces mouvements à l’œuvre, demain, ce seront peut-être Le Bon coin et Amazon Mechanical Turk qui assumeront la fonction de Pôle emploi. Ces plateformes sont aujourd’hui en concurrence avec les services publics.

Il faudra donc mettre les services de l’Etat au niveau. Et en cela, il faut être très pragmatique. Dans le cas de la refonte du dossier médical personnel (DMP), les réunions portaient sur un débat théorique. A la fin, on a un super cahier des charges, mais il faut vingt ans pour le déployer. Faire du design de service public, c’est au contraire avancer de manière pragmatique.

Donc, c’est un changement de culture de l’administration, avec le risque que cela accompagne le désengagement de l’Etat ? 

Le monde numérique rejaillit avec sa culture d’efficacité, de simplicité, sur le monde physique. Dans l’administration, il y aura des gains de productivité. Dans des tas de services, il y a de l’automatisation à faire. La dématérialisation ferme des guichets, mais cela permet le redéploiement, la création de nouveaux métiers, comme les médiateurs, pour les publics moins à l’aise avec le numérique. Je ne dis pas que le solde sera stable, c’est un sujet politique. Je ne me positionne pas là-dessus.

Combien de temps prendra ce changement de culture ? Quels sont les managers aptes à impulser ce changement de culture ? Doit-on intégrer les variantes régionales aux services publics designés ? Qui sont les "services/process owners" ? Quelle équipe de citoyens pour designer le service de contrôle fiscal ?

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Conduite du changement

Crouch, Touch, Pause, Engage

Source : 4 clefs pour faire de vous un dirigeant 3.0, par julie Le Bolzer, dans Les échos Business du 12 mai 2015

Ils sont partis d’un triple constat. La nature du travail a changé : nous sommes passés d’un travail industriel à des missions de services. La finalité des entreprises a muté elle aussi : il ne s’agit plus d’être « the best of the world » (le meilleur du monde) mais « the best for the world » (le meilleur pour le monde). Enfin, et il s’agit là d’un constat plus négatif, le désengagement des collaborateurs a gagné l’entreprise. « La crise des subprimes a constitué une crise des comportements. La gouvernance et le management d’hier ne sont plus adaptés : il faut changer de version », souligne Frédéric Rey-Millet, co-fondateur d’EthiKonsulting, cabinet de conseil en innovation managériale, et co-auteur de « Management Game ».

Piliers de la « nouvelle version », du dirigeant 3.0, selon les auteurs : la bienveillance, l’assertivité et l’agilité. « Pour faire face à ces évolutions, il convient de privilégier l’entraide, le collaboratif, une meilleure communication... Mais aussi se comporter de façon plus transparente, s’affirmer sans écraser les autres. Et enfin, agir de façon adaptable et souple », précise Isabelle Rey-Millet. Face au « manque de sourires » dans les organisations, Isabelle et Frédéric Rey-Millet formulent ici quatre conseils à l’intention des dirigeants.

1- Acceptez la critique, voire l’évaluation. (...)

2- Supprimez les process et procédures inutiles. (...)

3- Réhabilitez le « jeu » plutôt que le « je » (...)

4- Arrêtez de décider de tout, tout de suite.  (...)


Un jeu dangereux ...

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