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EN 5 LIGNES : lettre d'information sur le management par processus

Episode 4
Le temps des vacances

Juillet 2006

Edito

Le temps des vacances représente aussi une bonne occasion de prendre un peu de recul, de voir les choses différemment et de préparer ces bonnes résolutions pour la rentrée. Nous avons cherché dans ce numéro à vous proposer quelques pistes de réflexion, ludiques.

Bonnes vacances !

Edito

Le temps des vacances représente aussi une bonne occasion de prendre un peu de recul, de voir les choses différemment et de préparer ces bonnes résolutions pour la rentrée. Nous avons cherché dans ce numéro à vous proposer quelques pistes de réflexion, ludiques.

Bonnes vacances !

Alain Guercio et Laurent Houmeau

 

Organisation

Faites-vous une partie de cadavre exquis avec votre ERP ?

Source : L’art de l’innovation « Les progiciels de gestion ERP : étouffoir ou déclencheurs ? - Les Echos du 29 juin 2006

Un ERP est-il un déclencheur ou un étouffoir d’innovations organisationnelles ? Comme on pouvait le supposer avec Philippe Lorino : la réponse n’est pas dans l’outil mais dans l’intention du management. Par définition, un ERP gère une même information pour tous les usages qu’on en fait. Avec sa saisie unique, on gagne en fiabilité et en réactivité. Mais qu’est-ce qu’on perd ?

Certains considèrent que cette intégration informatique véhicule un modèle d’organisation préalable qui devient vite kafkaïen, un étouffoir pour l’innovation. A l’inverse, d’autres considèrent que cette intégration technique impose aux différents métiers de mieux travailler ensemble, transversalement aux processus.

Tout verrouillage croisé de l’ERP, déclenche un schéma « abductif » de l’innovation : face à une contrainte insurmontable par les acteurs, il faut trouver un nouveau modèle explicatif. Cette résolution ne peut naître que de la collaboration effective des différents métiers concernés. Les cloisonnements verticaux de l’organisation tombent.

Sinon, chacun fait face comme il peut, et écrit son petit bout de phase sans connaître celui des autres. Ce jeu d’écriture, appelé « cadavre exquis » par les surréalistes, donne des phases comme : « le chameau se repose dans le tiroir de la goélette à l’heure du laitier ».

Cette phrase étant grammaticalement correcte, certains diraient qu’elle n’est pas un obstacle à une certification Iso, Bâle II ou Sarbanne-Oxley. D’autres estiment que même pour un jeu d’écriture comptable, elle manque de sens ;-)

Il faut être résolument moderne, et optimiste. Mais peu d’entreprises en phase de post-implémentation d’ERP sont effectivement organisées pour traiter - rapidement, business oblige - le schéma « abductif » de l’innovation ? A défaut, exquis ou pas, les cadavres ne resteront-ils pas dans le placard ?

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Pilotage

Excel est trop hiérarchique

Source : « Avoir du flair, c’est important », Opinion de Michael ALBO de Steria, décideo.fr du 11 Juillet 2006

Avoir du flair, c’est important ! Le slogan d’un célèbre éditeur décisionnel vient de se retourner contre lui : il vient de perdre un quart de sa capitalisation boursière en une seule séance. Les raisons évoquées sont classiques : maturité du marché, allongement des cycles de décision, nouveaux entrants dont des solutions open source. Maintenant que les outils sont disponibles, ergonomiques et abordables … Michael ALBO s’interroge : Mais pourquoi le marché de la BI n'explose-t-il pas ?

Selon le sondage en ligne réalisé fin Janvier 2006 dans Decideo, le tableur reste l'outil décisionnel idéal pour un utilisateur sur deux. Il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'au bout d'une analyse pour appréhender les premiers résultats ou confirmer une intuition. L'avantage du tableur réside dans sa grande flexibilité et le peu d'effort nécessaire pour produire rapidement des résultats significatifs.

Par paresse intellectuelle ou par manque de temps, l' « homo œconomicus » ne cherche pas à atteindre une solution optimale. La rationalité très limitée des managers, dont l'objectif opérationnel est de prendre des décisions aussi rapides qu'efficaces, serait mise en cause.

Le coupable est aussi à chercher du côté de la culture de l'entreprise, incite à penser l'étude ALG/Capgemini/IDC de mai 2006. Le modèle de partage de l'information, cher aux éditeurs, se heurte à l'organisation toujours hiérarchique. Il n'est pas étonnant que les projets décisionnels soient si difficiles à justifier économiquement. Loin des problèmes de qualité de données ou d'un manque de ressources, la valeur retirée d'une solution décisionnelle reste avant tout une valeur d'usage.

Les éditeurs ont largement surestimé la rationalité des décideurs et leur capacité à changer de modèle organisationnel.

Un ministre a dit un jour « Prévoir, c’est compliqué, surtout quand il s’agit de l’avenir » ! Ici, on pourrait dire : partager l’information et décider ensemble, c’est compliqué surtout quand on est plusieurs !

Sans vouloir polémiquer, il nous semble qu’un décideur qui prend des décisions efficaces et rapides, avec un système flexible et pas cher, atteint une solution plutôt optimale. On le considère donc comme un « homo œconomicus » très rationnel, au moins pour lui et son entreprise. Pas vous ?

Quant à la valeur retirée d’une solution décisionnelle par les actionnaires de l’éditeur, en toute franchise et indépendance de notre part, c’est un autre sujet …

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Système d'information

Le Gartner le dit, les DSI français l’ont déjà fait !

Source : lettre d’information de Documental du 30 juin 2006

Dans la revue Gartner perspective d'avril 2006, deux consultants du célèbre cabinet exhortent les entreprises à abandonner leur pratique compulsive de l'externalisation au profit d'un « multisourcing » discipliné.

Les impertinents de Documental nous rappellent que le Gartner tire ses analyses de ses observations du monde anglo-saxon. Les DSI français, eux, pratiquent depuis de nombreuses années l'externalisation partielle et sélective, par construction multiple. Eventuellement, ils révisent leur stratégie de temps en temps par une réinternalisation.

Maintenant, les DSI français ont un bon outil de communication pour convaincre leur direction générale, qui croit encore qu'aux USA la mode est à l'externalisation de l'informatique.

Nos amis de Documental restent fidèles à leur vocation : « l’observatoire impertinent des systèmes d’information ». On n’a rien à rajouter, sauf peut-être à rappeler un proverbe : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » ...

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Qualité

88% des fonctionnaires estiment nécessaires les démarches qualités

Source : France Qualité Publique, bulletin de juin 2006

Alors que la pratique de l’évaluation des actions publiques doit entrer dans la Constitution, France Qualité Publique cite un sondage réalisé par Le Parisien du 24 avril auprès d’agents de la fonction publique :

  • 97% veulent renforcer la simplification administrative,
  • 94% sanctionneraient les responsables hiérarchiques incompétents,
  • 64 % sont favorables aux promotions et rémunérations au mérite,
  • 64 % acceptent la culture du résultat via des indicateurs,
  • 57 % réorganiseraient les services à l’occasion des départs en retraites.

Un autre sondage estime que 82 % des français ont une assez bonne image des services publics. Le 21 novembre (mois de la qualité), le colloque « Evaluer la Qualité et la Performance publiques » se déroulera conjointement au Salon des Maires.

Profitez de vos vacances à la mer pour porter un nouveau regard sur les « moules accrochées au rocher » ;-)

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Conduite du changement

« En avant … tous perdants ! »

Source : Centre européen de la négociation, reprise par L’Entreprise.com

Les managers, le nez dans le guidon, ne songent pas à remettre en question ce qu'ils ont appris sur les bancs de l'école ou même dans le bac à sable : la négociation est une compétition, voire une guerre, avec forcément un gagnant et un perdant.

Michel Ghazal a fondé le Centre européen de la négociation et prône la « négociation raisonnée ». Conformistes s'abstenir. Quatre obstacles culturels sont à lever.

L'hypothèse qu'une information dévoilée (ses intérêts, ses besoins, ses souhaits) affaiblit la position de celui qui la livre et freine la créativité. Il faut séparer le moment où vous imaginez des solutions de celui où vous allez choisir. Tout élargissement du champ du possible devient difficile dès lors qu'il n'y a pas d'autre solution possible que la sienne propre.

Les limites du gâteau ne sont pas fixées une fois pour toutes : aborder la négociation en gagnant/perdant met tout le monde sur la défensive. En voyant le problème avec les yeux de son interlocuteur, les choix proposés sont plus recevables et on peut même l’aider à vendre l'accord à ses supérieurs comme une victoire.

La négociation gagnante en quatre points clés :

  1. Traiter de façon bien séparée les questions de personnes et le différend.
  2. Se concentrer sur les intérêts en jeu et non sur les positions de chaque partie.
  3. Elaborer plusieurs solutions et les explorer avant de prendre une décision.
  4. Exiger et faire en sorte que le résultat soit basé sur des critères objectifs.

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